La transition entre les études et la vie professionnelle, c’est un long cheminement. C’est beaucoup de découvertes. Sur soi, sur ses compétences, ses intérêts, ses objectifs et ses attentes. C’est aussi des questionnements, des doutes et des remises en question. Des réflexions qui génèrent tantôt engouement et enthousiasme, tantôt stress et anxiété – de véritables montagnes russes.
Lorsque tu entames le dernier semestre, c’est que la fin des études approche. Tu aperçois enfin le bout du tunnel. Il faut alors jongler entre les derniers cours, les résumés, les révisions pour les examens, les travaux à rendre, voire une thèse. Et outre le fait de te concentrer sur cette dernière ligne droite, une autre préoccupation surgit : celle de l’après. Trouver un travail. Après des années sur les bancs d’école, il sera finalement (enfin ?) temps de débuter réellement ta vie professionnelle.
Transition comme en suspens
Mais à quoi va ressembler ton futur, au juste ? Comment va se passer ta recherche d’emploi ? D’un côté, cette volonté de vouloir anticiper la recherche d’emploi. De l’autre, la réalité du quotidien qui te rattrape parfois. Parce que tu es encore plongé.e dans les études, qui restent pour le moment ta priorité. Parce que tant que le diplôme n’est pas acquis, cette transition est comme suspendue, en apesanteur. Alors bien que tu aies souhaité prendre de l’avance, tu te retrouves finalement déjà quelques semaines – voire quelques mois – après, toujours au même stade. Et tu sens le stress monter.
Toute une série de questions te traverse l’esprit. A commencer par ton choix professionnel, le métier exact vers lequel tu t’orientes. A quel poste tu aspires ? Et dans quel environnement de travail ? Le fameux « trouver sa voie ». Tu t’interroges sur le temps qui te sera nécessaire pour trouver LE job – le premier « vrai » job après tes études. Parfois, il t’arrive de te demander si ce sera même possible, et dans quel délai. Tu redoutes alors la case chômage. Et puis, il y a également la crainte de faire le mauvais choix, ou de passer à côté d’une opportunité. Mais aussi celle d’avoir peut-être des attentes trop hautes, ou, à l’inverse, de perdre ton temps dans un rôle pour lequel tu serais surqualifié.e.
Pas un job pour l’éternité
Quel que soit le choix que tu feras, tu n’auras vraisemblablement pas toutes les cartes en main. Tu ne seras pas certain.e qu’il s’agisse de la meilleure des opportunités qui s’offre à toi – et c’est le jeu. Mais au final, rassure-toi : le premier job ne s’avère pas être un choix tant décisif que ça. Parce que tu as la possibilité d’évoluer, étape par étape, et trouver mieux. Parce que tu as aussi la possibilité de finalement te rediriger. Ou simplement, celle de t’épanouir différemment. Rien n’est figé, et tu pourras rebondir si tu en as la volonté – quel que soit ton choix.
Selon le type de diplôme, le cursus universitaire, les premières expériences professionnelles réalisées en parallèle des études, ton contexte privé, … chaque situation varie. Où en seras-tu, toi, dans quelques mois ? Quand on se pose ces questions, on cherche des réponses autour de soi. On se base alors sur ce qu’on observe, ce qu’on entend, les expériences vécues par nos proches. Certain.e.s rencontrent des difficultés, mais d’autres parviennent aisément et rapidement à trouver un poste : alors pourquoi pas toi?
Bonnes perspectives en Suisse
Plus concrètement, en Suisse nous avons la chance d’avoir une économie qui se porte bien. Le taux de chômage reste bas, soit autour des 2.3%, et 1.6% chez les jeunes de 15 à 24 ans (situation en avril 2022, SECO). La durée de chômage des jeunes est courte, de 1 à 6 mois pour la très grande majorité*. Par ailleurs, une période de battement, ce n’est pas nécessairement une période de vide. C’est une occasion de développer des projets, des compétences, qui peuvent aussi être bénéfiques dans une recherche d’emploi. Mais avant tout, le chômage n’est pas un passage obligé. Ce n’est pas une fatalité. A toi de mettre toutes les chances de ton côté.
Crois en toi!
Toutes ces réflexions, elles génèrent de l’incertitude. Elles peuvent être pesantes, stressantes, voire source d’anxiété. Alors à toi, qui finis prochainement tes études et redoutes parfois la transition entre les études et la vie professionnelle : tu n’es pas seul.e avec ces préoccupations, ces interrogations. Et plein d’autres ont passé ce cap avant toi.
La transition, c’est le passage d’un état à un autre. Une étape à franchir, afin de passer d’un statut d’étudiant.e à celui de jeune professionnel.le. C’est un changement, une évolution. Pas étonnant, donc, que ça remue. Pas étonnant non plus, que ça puisse parfois prendre du temps et nécessite en toi un cheminement – comme beaucoup de grands changements. Alors fais de ton mieux, et relativise. Aies confiance en toi, confiance en tes compétences. Ça va le faire.
Natacha
* 82% des 15-24 ans restent au chômage pendant 1 à 6 mois. 15,2% le sont pendant 7-12 mois, et 2,7% durant plus d’un an.
Tu peux aussi lire à ce propos mon article « Diplômé.e: les chiffres de l’entrée dans la vie pro »
Sources
- Secrétariat d’état à l’économie SECO (2022, 6 mai). La situation sur le marché du travail en avril 2022. https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/Arbeit/Arbeitslosenversicherung/arbeitslosenzahlen.html