Décliner une offre… pour trouver mieux

Cet article, il est en lien avec mon programme du week-end: un séjour de deux nuits au nord de l’Italie. Alors non, je ne suis pas devenue blogueuse voyage. Mais ce séjour, il a une symbolique toute particulière. Il est étroitement lié à un choix professionnel que j’ai fait suite à mon diplôme. Comment ça? Où je veux en venir? Et bien c’est justement pour ça que j’en ai fait un article: je t’explique tout.

#flashback ma situation à la fin de mes études

Petit saut dans le temps – on revient en arrière, lors de l’obtention de mon diplôme de Master. Suite à mon diplôme, j’ai pour but de trouver un nouveau poste, à la hauteur de mes qualifications et dans le domaine qui m’intéresse vraiment: le marketing RH et la marque employeur.

Je suis déjà en poste depuis quelques années. Après un stage RH à l’hôpital fribourgeois à la suite de mon Bachelor, j’ai l’opportunité de continuer à travailler à temps partiel pour ce même employeur, en parallèle à mon Master. Je trouve un accord avec mon employeur pour augmenter mon taux à 100% dès la fin de mes études pour une durée déterminée, le temps que je trouve LE poste souhaité. Une situation confortable qui me permet d’aborder sereinement ma recherche d’emploi. Une solution qui me permet de ne pas me précipiter sur le premier poste venu.

Une première opportunité

Quelques semaines après la fin de mes études, je décroche un entretien. Le poste correspond à ce que je recherche en terme de tâches. Il s’agit d’un poste d’assistante marketing RH. Je participe à une journée d' »assessment », des exercices de mise en situation avec d’autres candidat.e.s (pour ce poste et d’autres postes similaires). J’ai un super feeling avec la Directrice RH, qui serait ma cheffe, la journée se déroule bien.

Je me verrais bien dans cet environnement, mais je découvre aussi que le salaire n’est pas à la hauteur de mes attentes. Le bémol, c’est aussi qu’il s’agit d’un contrat à durée déterminée, ce qui implique de devoir me relancer dans un processus de recherche d’emploi d’ici seulement quelques mois. En plus, c’est à 1h de voiture de mon domicile et le trajet en train serait trop long. Ces critères, pris individuellement, ne sont pas nécessairement des « no-go » pour moi. Mais combinés, je me pose tout de même la question: est-ce que ça vaut le coup?

Cette question, je me la pose surtout du moment où je reçois un coup de fil qui m’annonce que je suis sélectionnée pour le poste. Yesss – très bonne nouvelle en soi. J’ai reçu une réponse positive, on souhaite m’engager pour ce fameux premier vrai poste après les études. Je fais part de mon intérêt pour le poste, mais j’exprime également mes quelques doutes, en demandant un délai de réflexion. Cette réponse positive s’ouvre donc sur une grande réflexion: est-ce que j’accepte? Est-ce que je suis en mesure de décliner?

Peser le pour et le contre

Je tourne la situation dans tous les sens. Je mets tous les éléments sur la balance. D’un côté, un poste parfaitement dans le domaine que je recherche, le marketing RH, avec des tâches qui me conviennent. Une cheffe avec qui j’ai un super feeling, qui me donne envie de rejoindre son équipe.

Je prends des avis à gauche, à droite. Et je me rends compte que ça ne m’avance pas vraiment. Parce qu’en fait, chacun.e a un avis différent. Chacun.e priorise les critères différemment, selon ses priorités. Chacun.e les pondère différemment, selon l’importance donnée. C’est un choix que je dois faire, moi. Une décision que je dois prendre selon mes envies, mes intérêts, l’importance que je donne à chacun des critères.

Prendre le risque

Finalement, et après avoir très (trop) réfléchi, après m’être fait très (trop) conseillée, je fais mon choix. Je ne sais plus trop bien quel a été l’élément qui a fait basculé ma décision. Mais je choisis de décliner la proposition – non sans avoir tenté une négociation de salaire lors de l’échange téléphonique.

J’ai une sécurité de l’emploi qui m’offre le luxe de refuser un poste. De dire non à cette opportunité pourtant pas inintéressante. Quelle chance. Je me dis que je peux trouver mieux, j’en suis convaincu (je crois?). Je prends le risque.

Et surtout, ce jour-là, je me dis que si je trouve mieux, avec un meilleur salaire, je me paierai un cadeau avec la différence mensuelle. Tu commences à voir où je veux en venir?

Vient la seconde opportunité

Quelques temps après, je tombe sur une offre d’emploi: « HR Marketing & Employer Branding Specialist » dans le secteur de la coopération internationale. BINGO, c’est pile-poil ce que je recherche, ça combine tous mes intérêts et compétences. Je me souviens même montrer cette offre d’emploi à ma famille pour leur expliquer le métier que je souhaite exercer.

Puis tout s’enchaîne très rapidement: un 1er entretien, un 2ème entretien le lendemain, une réponse positive la semaine qui suit. Alors certes, c’est toujours loin de mon domicile. Mais tous les autres critères sont réunis. C’est très perso comme choix, mais je préfère faire davantage de trajet pour un job qui me plait vraiment, plutôt que faire la concession sur les tâches pour un poste près de chez moi. Les autres critères collent parfaitement à ma recherche et à mes aspirations futures.

Et donc, on parlait de l’Italie?

J’ai décliné une 1ère opportunité, pour finalement accepté la suivante, qui correspondait encore mieux à mes aspirations. J’ai réussi mon pari. Ça valait donc la peine de décliner la 1ère offre pour trouver mieux. Et comme convenu (de moi à moi, donc), étant donné que le salaire est plus élevé, j’ai un budget pour me faire un cadeau. Je m’offre alors une belle récompense: un bon QoQa pour un séjour en Italie pour 2 personnes.

Back to février 2022: le bon arrive bientôt à échéance: entre les mois qui se sont enchaînés à toute vitesse et le covid, je n’avais pas encore eu l’occasion d’en profiter. Je book donc mon séjour et j’embarque une copine: direction Monchiero pour 2 nuits dans un hôtel 4*.

Et si c’était à refaire?

Evidemment qu’avec le recul, je sais que j’ai fait le bon choix. C’est facile, je sais désormais ce que j’y ai gagné. Mais clairement, je n’étais pas autant rassurée lorsque j’ai décliné la première offre. Et si je ne trouvais pas mieux d’ici 6 mois? Et que j’aurais donc mieux fait de saisir cette première expérience, qui m’aurait servi d’étape intermédiaire? Si je rêvais trop, et que le poste que je souhaitais n’était pas à ma portée? Si je regrettais ce choix? 

Il y a forcément une part d’incertitudes dans un tel choix. Et c’est bien sûr là que réside toute la difficulté. Mais ce choix, je t’invite à le faire par toi même. En évaluant ta situation. En te posant les bonnes questions. Sur ce que tu veux, quelles sont tes ambitions et tes priorités. Ce qui t’importes le plus, ce que tu es prêt.e à prendre comme risque. Et ce que tu peux te permettre – financièrement notamment. 

Mon expérience, elle te montre aussi qu’un entretien, un engagement – c’est une situation bilatérale. Ça va dans les deux sens: certes, le/la recruteur/euse doit te sélectionner. Mais tu dois aussi être convaincu.e par l’opportunité et vouloir l’accepter. Le pouvoir de décision est tantôt entre les mains de l’employeur, tantôt entre les tiennes. Et c’est ça que tu dois garder en tête lors de ton entretien: qu’est-ce que tu veux apprendre au sujet de cette opportunité? L’environnement de travail te correspond-il? Quelles sont les perspectives? L’entretien, c’est un échange. L’objectif, le tien comme celui de l’employeur, c’est le bon match. 

& toi, tu t’es déjà retrouvé.e face à un tel choix? Quelle a été ta réflexion? Et ta décision? N’hésite pas à me faire part de ton expérience, je serais curieuse d’en savoir plus! 

Bacio, 

Natacha